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Mélody Gornet : « Voyager, écrire et être libre »

Le 23 janvier 2016 par Bruno Veillon

Du haut de ses vingt-quatre printemps, Mélody Gornet multiplie les expériences. Elle a voyagé dans plus d’une dizaine de pays, a étudié la psychologie et l’éducation, enseigne le français et l’anglais. Mais elle est aussi monitrice de colonie de vacances et vient de signer son premier roman, Tout revivre.

[font=Times]L’histoire a commencé en 2013, alors que la jeune femme participe, comme chaque année, avec ses amis, au ” NaNoWri Mo “, un défi littéraire national. La première ébauche d’un roman apparaît. Il raconte le quotidien de Matthis et Jordan, deux jeunes garçons forcés d’aller vivre chez leur père après la mort de leur mère. Ils retrouvent leur cousine, Solveig, dont la vie est tout aussi liée à la mort. Après plusieurs retailles dans le manuscrit et un envoi inopiné aux maisons d’édition, celui-ci finit par être publié en octobre 2015.[/font]
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[font=Times]L’écriture, Mélody la pratique depuis ses dix ans : ” À l’époque, il s’agissait de courts contes “. Puis, au lycée, sa plume gagne en maturité. Elle s’exerce à des récits plus littéraires, à des ” histoires de fantôme “, à un peu de fantaisie. L’inspiration vient par période, ” sans avoir besoin de se forcer “. La jeune femme ne partage l’écriture qu’avec un cercle restreint d’amis, même sa famille n’est pas au courant. ” Je les ai quand même prévenus avant que le livre se retrouve dans les bacs “, sourit-elle.[/font]
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[font=Times]À sa sortie, Tout revivre se classe dans les rayons jeunesse, bien que l’auteure n’y ait pas spécialement pensé en l’écrivant. Harcèlement scolaire, deuil, solitude ou maladie, les thèmes abordés restent très graves, décrits avec justesse. Le récit est fort en émotions, mais ne tombe pas dans le pathos : ” Ce n’est pas parce que les lecteurs sont jeunes qu’ils comprennent moins”.[/font]
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[font=Times]La jeune femme avoue mettre ” un peu de moi-même ” dans chacun de ses personnages sans pour autant qu’ils incarnent son reflet. Ils sont plutôt à l’image des personnes qu’elle rencontre, ” lors des colonies de vacances que j’anime ou de mes voyages “. Que ce soit avec des maternelles ou des adolescents, Mélody aime discuter et confronter les points de vue. ” Je prends vraiment plaisir à les entendre, à les faire réagir sur des sujets graves. C’est fou comme les avis divergent d’un âge à l’autre “. En véritable baroudeuse, la jeune femme arpente plusieurs pays : la majorité de l’Europe, l’Éthiopie, le Maroc, l’Israël ou encore la Jordanie. ” Pas de meubles, ni de vêtements, mon budget passe dans les voyages ! “, rit cette pimpante Vosgienne, avide de rencontres et de cultures à découvrir.[/font]
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[font=Times]Mélody ne se voit pas privée de libertés. Elle veut continuer à écrire mais pas en faire son métier, elle refuse de s’enfermer dans un poste de professeure mais aime enseigner. Elle travaille également dans la restauration et se complaît à animer des séjours linguistiques et des colonies de vacances. Dans le même répertoire, ” la littérature blanche “, (c’est-à-dire ni science fiction, ni fantaisie), Mélody a déjà mis deux ouvrages en chantier. ” Des histoires de personnes “, dont elle emprunte la vie.[/font]
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[font=Times]Car dans son roman finalement, c’est de ça dont il s’agit, exprimer à la place des gens, leurs émotions, avec authenticité. Une facette d’empathie que la jeune femme porte au quotidien : ” je me mets tout le temps dans la peau des gens, si bien que j’ai du mal à me mettre en colère contre une personne m’imaginant son ressenti “. Mettre les mots les plus justes sur les sentiments de chacun, se glisser dans la peau de n’importe qui, pour ainsi, tout vivre.[/font]
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[font=Times]Tout revivre, éditions Thierry Magnier de Mélody Gornet, 2015[/font]

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