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“Locksley : la légende de Robin des Bois” à la conquête des Vosgiens

Le 20 octobre 2012 par Bruno Veillon

Il détrousse les riches pour donner aux pauvres. Et si l’histoire de Robin des Bois n’était pas aussi simple que ça ? C’est le propos de cette comédie musicale 100% made in Lorraine avec 30 comédiens-chanteurs, une dizaine de danseurs et 45 musici

Caché dans la forêt de Sherwood, Robin des Bois est aux aguets. Une nouvelle fois il va détrousser un riche passant, un peu malheureux pour l’occasion. Armé de son épée, il se ravise. La violence est-elle donc le seul moyen de rétablir l’ordre social, l’équilibre entre riches et pauvres ? Avec Locksley, la légende de Robin des Bois, l’histoire du personnage porte un message très actuel. Robin des Bois propose aux hors-la-loi de résoudre les problèmes par le dialogue et non par la violence. Un révolutionnaire avant l’heure et un pacifiste ! 

Les détrousseurs de tous poils (appelés les proscrits dans le spectacle) vont tenter un fragile chemin vers la démocratie. Cette comédie musicale va là où on ne l’attend pas et l’histoire ne finira pas comme on s’y attendait. On est définitivement confronté à un héros plus sombre qu’il n’y paraît mais aussi plus humain. 

Chansons sauce symphonique

Pour mener ce spectacle à bien sur scène, ce sont 30 comédiens-chanteurs, 10 danseurs, 45 musiciens et toute une équipe technique, venus de Lorraine (on compte quelques Vosgiens dans la troupe), du Nord et de Paris. Deux heures d’un spectacle plein de couleurs, de puissance et d’action, avec une envie de fresque historique. ” J’ai écrit le livret de la comédie musicale à l’anglo-saxonne, c’est-à-dire que c’est vraiment l’histoire qui est la base du spectacle, ce n’est pas une succession de chansons, mais des polyphonies avec des arrangements  symphoniques “, raconte Rémi Delekta, co-auteur du spectacle. Le projet qui a mené à cette comédie musicale 100% Made in Lorraine est aussi hors du commun.

C’est sûr qu’on pourrait penser que ce directeur-adjoint d’hôpital à Neufchâteau n’a rien à voir avec la musique de prime abord. ” J’ai fait une année d’étude à Oxford, j’y ai participé à la comédie Sweeney Todd, ça m’a donné le virus. ” En 2005, il prend le pari avec son ami François-Xavier Borsi. C’est le moment ou jamais, la plume et les lignes du cahier de partitions attendent. Un peu de folie aussi, celle d’un projet dont on ne sait pas encore combien il sera démesuré : ” Personne ne nous connaissait, personne ne nous soutenait. On avait aucune crédibilité, c’était compliqué ! Malgré tout, on a achevé le livret au bout d’un an et demi de travail. ” 

C’est ensuite une rencontre importante qui met en marche le second étage de la fusée : Ferdinand Bistocchi, professeur au conservatoire de musique de Marly (Moselle) et auteur de nombreuses BO de films s’entiche du projet. ” Puis en 2009, on présente le projet à des élus, des proches, on lance le recrutement. Les gens répondent présents. Ça fonctionne. Les gens nous disaient ça sonne, on a envie de chanter ça ! “

” On a commencé à deux, aujourd’hui on est une centaine ! ” 

Pas mal de répétitions, de cafés et de tâtonnements plus tard, la troupe se retrouve sur scène en juin dernier à l’Opéra de Metz pour la première, avec des moyens professionnels et un spectacle qui n’a rien à envier aux comédies musicales nationales. Le début d’un long succès.

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