Accueil > Culture > Expo > Musée de l’Image : Clément Richem retourne la Terre à Epinal

Musée de l’Image : Clément Richem retourne la Terre à Epinal

Le 10 juillet 2017 par Jordane Rommevaux
Grande fierté pour l'artiste Clément Richem, d'exposer au Musée de l'Image d'Epinal.
© Jordane Rommevaux

Jurassien de naissance, Clément Richem est pourtant un enfant de la maison, puisqu’il a étudié et est sorti diplômé de l’Ecole Supérieur d’Art d’Épinal. Aujourd’hui, il fait son retour au Musée de l’Image en tant qu’auteur de l’exposition Terre, qui revisite le mythe de la création d’Adam, avec de l’argile.

Le musée de l’Image propose sa nouvelle exposition Terre, en écho avec celle de Julia
Woignier Correspondance potagères, à admirer dans un parcours d’art, au centre-ville d’Épinal, entre le Musée d’art ancien et contemporain et le Musée de l’Image. Il a décidé d’axer son exposition estivale sur le thème de la Terre, et proposé à l’artiste Clément Richem de s’inspirer du travail du Service Régional d’Archéologie du Grand-Est pour proposer une exposition originale.

Né en 1986 à Lons-le-Saunier, le Bisontin n’est pas un inconnu à Épinal. L’homme est diplômé de l’Ecole Supérieure d’Art spinalienne, depuis 9 ans. Il se souvient : « avant de partir pour les Beaux-Arts de Metz, j’ai suivi les cours de l’école d’art, anciennement l’Ecole de l’Image, qui est très réputée dans le milieu. Elle était située entre l’école d’art et la communication. Elle n’était pas aussi expérimentale que les Beaux-arts mais plus professionnalisante puisqu’elle menait au graphisme, à la communication ». Depuis, l’artiste expose régulièrement en France et en Espagne, ainsi que récemment dans le cadre des Modules, à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint-Laurent, au Palais de Tokyo, à Paris.

Le point de départ de cette nouvelle exposition estivale du Musée de l’Image d’Épinal est une gravure de l’imagerie Deckherr, à Montbéliard, intitulée La création du monde. Elle illustre le texte de la Genèse : « le Seigneur prit de la poussière du sol et en façonna un être humain ». Une image populaire raconte cet épisode biblique, qu’Auguste Rodin, lui-même, illustre par une sculpture.

Le musée s’est tourné vers ce jeune artiste qui a l’habitude de travailler la terre, via des plaques d’argile. « L’argile dont il se sert pour ses œuvres est aussi cette terre souterraine et secrète dont il explore la mémoire cachée », souffle Martine Sadion, la Conservatrice en chef du Musée de l’Image et Commissaire de l’exposition.

Clément Richem ajoute : « Au fil des discussions avec Martine Sadion, j’avais commencé quelques essais. Elle s’est rendu compte de la qualité de mon travail et nous avons convenu que je présente cette série. Donc, c’est à moitié une commande, mais aussi un travail que j’avais déjà un peu au fond de moi, dans ma tête ».

C’est donc logiquement que l’artiste présente un travail abouti d’œuvres réalisées en terre, en céramique et en argile, sous forme de sculptures et principalement de dessins, en relief. « Ils peuvent ressembler à des carreaux de carrelage de 23 x 23 cm, pour se faire une idée mentale de ce travail », souligne-t-il, avant d’expliquer son travail minutieux : « J’ai utilisé la terre comme matière de réflexion, mais aussi comme matière à dessiner. Le procédé se déroule en plusieurs temps. Après un dessin en barbotine de terre, les motifs sont appliqués sur un carreau de plâtre, chaque couche colorée recouvrant la précédente. Je presse ensuite une plaque de terre humide, qui se solidarise avec le plâtre. Il ne reste plus qu’à cuire et cirer, et l’image finit par se révéler ».

Mais que les simples amateurs d’art se rassurent. Ce travail est surtout accessible à tous. « J’ai réalisé une exposition qui présente pêle-mêle plusieurs thématiques que tout un chacun peut comprendre, comme la nature ou l’humain. Il n’y a pas d’entrée ou de sortie, même si comme dans toutes expositions, nous avons fait en sorte qu’il y ait un ensemble cohérent », soutient Clément Richem qui reconnaît être très fier de pouvoir revenir dans son école pour exposer devant ses anciens professeurs.

Exposition Terre

Jusqu’au 5 novembre

Musée de l’Image, Épinal

Tarifs : 1 à 6 euros

www.museedelimage.fr

Menu
logo facebook logo instagram logo twitter logo linkedin