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Collectif Arrière-Monde : images en liberté pour photographes vosgiens

Le 01 décembre 2016 par Bruno Veillon

En septembre dernier, Laëtitia et Nicholas ont fondé leur propre collectif de photographes dans les Vosges, Arrière-Monde. Leur regard est personnel, leur travail original et leur vision différente des clichés de la photographie.

Retour aux sources. Il y a peu, Laëtitia et Nicholas ont quitté Paris pour s’installer dans les Vosges. Laëtitia en est originaire, Nicholas vient du Haut-Doubs. Tous deux photographes, ils sont venus retrouver le goût des choses simples, une connexion avec la nature et une certaine liberté artistique. C’est ainsi qu’ils ont créé leur propre collectif de photographes, Arrière-Monde.

Consacré aux reportages, le but de ce collectif est de montrer des images différentes de ce que l’on a l’habitude de voir, avec une liberté de ton bienvenue. ” Nous n’avons pas suivi de formation de photographie. Les personnes qui sortent de l’école ont souvent tendance à faire le même genre d’images, ce n’est pas ce que l’on souhaite “, explique Nicholas. Auteurs-photographes, ils ont tous les deux appris sur le tas et pensent pouvoir apporter un regard et une sensibilité différente.

Laëtitia et Nicholas ne sont pas reporters, mais leur travail révèle une visée journalistique. Comme pour la photo, ils regrettent le manque d’originalité dans les médias : ” On vit dans une société codifiée, les mêmes sujets et images sont souvent repris partout “, pensent les deux photographes. 

Attirés par les sujets locaux, ils travaillent à une série de reportages sur les vieux métiers dans les Vosges. ” Une partie de la société est intéressée par ce retour au traditionnel “, continue Nicholas. ” L’idée n’est pas de lutter contre une industrie de masse mais de montrer qu’il existe d’autres moyens, plus qualitatifs et plus durables. Si on perd tous ces métiers, le savoir-faire disparaît “, affirme Nicholas.

“Apprendre à aiguiser son oeil”

Pourtant Laëtitia et Nicholas sont loin de rejeter la modernité. Très présents sur le web et les réseaux sociaux, ils aimeraient produire un webdocumentaire à partir de leur reportage sur les vieux métiers vosgiens. En associant textes, vidéos et sons, l’idée est de réaliser un objet interactif diffusé sur internet. ” Ça permet d’avoir une construction plus vivante, plus attirante, et pas uniquement quelques photos figées “, expliquent-ils.

Ce que veulent les deux photographes, c’est prendre leur temps. Prendre le temps de travailler les images, de préparer leurs sujets et leurs questions. Apprendre à faire de la photo autrement. Cette démarche, ils la développent au sein de cours particuliers. 

” On n’est pas obligé de connaître parfaitement son appareil pour savoir photographier “, expliquent-ils. ” Ce qu’il faut, c’est apprendre à aiguiser son oeil “. La photo n’a pas besoin d’être parfaite. ” La vie n’est pas aussi propre qu’une image lisse “, pense Nicholas. 

Derrière un simple objet, il peut y avoir beaucoup d’émotion. Une émotion positive, qui peut aider à se dépasser, à repousser ses limites. Le collectif Arrière-Monde propose aussi des cours d’art-thérapie. 

” J’ai commencé la photo par l’autoportrait, à une période assez sombre de ma vie. Ça m’a beaucoup aidée “, raconte Laëtitia. Les deux photographes veulent pousser le public à sortir de sa zone de confort. Un chemin long et parfois effrayant, mais qui en vaut la peine. ” Dans le monde stressant dans lequel on vit, certains peuvent parfois perdre leur personnalité et s’oublier. L’art peut leur permettre de retrouver ce qu’ils sont vraiment “, affirme Laëtitia.

Infos : =http://www.arriere-monde.com/]www.arriere-monde.com

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