Collages sur toile et papiers mâchés à la Maison de La Bresse
Elisabeth Dumoulin expose jusqu’au 11 novembre à la maison de la Bresse. Elle a choisi de rassembler des tableaux et des sculptures qui étaient chez elle ou chez ses amis et qu’elle aime particulièrement.
Depuis une vingtaine d’années, Elisabeth Dumoulin peint et réalise des sculptures. Elle a commencé à suivre des cours au Cépagrap à Saint-Dié auprès de Jean-Paul Mougeot, puis à la Mandroseraie, auprès de Claude Gillot. Encouragée, elle s’est lancée mais continue à apprécier le travail en atelier, qu’elle juge stimulant.
« Il n’y a pas de création sans nourriture intellectuelle et spirituelle. Pas plus qu’il n’y a de création sans confrontation aux autres. Avec mes amis, nous nous enrichissons mutuellement de nos critiques et suggestions. »
Elle n’a pas à proprement parler de thème de prédilection et aime se laisser porter par les thèmes imposés lors de ses expositions à la semaine des arts, à Entrelacs ou à la Mandroseraie. Procédant par tâtonnement expérimental, sa tâche n’est pas aisée mais elle avance sans contrainte, animée par le désir de trouver un vrai langage.
Sa technique est celle du collage sur toile mêlé à la peinture. Elle utilise différents types de papier car chacun a des propriétés caractéristiques. « Certains sont fragiles comme le journal, d’autres plus solides comme le papier kraft qu’on trouve dans les boulangeries ».
Une fois les papiers déchirés, Elisabeth Dumoulin les peint. « Ces papiers, c’est ma palette ! » Elle travaille librement, en mettant de côté patiemment papiers après papiers. Elle les prépare longuement, les peignant, repeignant, grattant, raclant, triturant, nuançant jusqu’à l’instant T « instant jouissif ! » où l’idée prend forme.
Ensuite, elle s’attaque à la composition pour obtenir un équilibre entre formes et couleurs. « Tout n’est pas jouée pour autant car les formes et les couleurs n’aiment pas forcément vivre ensemble ! » Si l’harmonie ne s’installe pas, si l’émotion n’est pas au rendez-vous, il faut décomposer, détruite en attendant que le tableau, tel un phénix, renaisse de ses cendres, plus fort !
Personnages en volumes
Son autre langage est la création de personnages en volume. Pour ce faire, elle utilise la technique du papier mâché grâce auquel elle retrouve le même plaisir que dans le modelage de la terre, autrefois pratiqué.
« Il faut six mois pour faire un personnage adulte » explique-t-elle. Elle commence par faire un modèle à base de fil de fer et de papier mâché, puis se lance dans l’œuvre grandeur nature avec des gaines en plastiques chauffées, découpées et déformées dans lesquelles elle enfile des fils de fer, du grillage et un socle.
Elle remercie au passage mari et amis qui lui gardent de vieux journaux car elle est une grande dévoreuse de papiers ! « Le papier mâché, bien qu’il ne soit pas une matière « noble » a pourtant de grandes exigences : il est capricieux et se déforme en séchant ! Mais il permet d’obtenir une telle intensité d’expression que je lui pardonne facilement ! ». Ses œuvres sont à découvrir sans tarder !
Exposition d’Elisabeth Dumoulin
Jusqu’au 11 novembre
Lundi à vendredi : 10 h 30 à 12 h 30
Samedi et dimanche de 10 h 30 à 12 h 30 et de 15 h à 18 h
Maison de la Bresse
