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Pierre Perret à Remiremont : « Mes chansons sont le reflet de la vie »

Le 03 avril 2017 par Jordane Rommevaux
Pierre Perret s'offre une escapade poétique à Remiremont.
© Thomas Pontois

Lily, La Cage aux Oiseaux, Le Zizi, Mon P’tit Loup… Cela fait 60 ans que Pierre Perret distille humour et tendresse dans ses airs épris d’humanisme. Eternel engagé, ce grand monsieur de la chanson française a encore beaucoup à dire sur le monde qui nous entoure. Rencontre avec l’artiste qui sera en concert à Remiremont, ce vendredi 7 avril.

Pierre Perret, vous venez jouer un concert à Remiremont. Les Vosges, c’est un territoire que vous connaissez bien ?

Pierre Perret – Oui, je suis venu chanter plusieurs fois dans les Vosges. J’ai souvenir que le public était toujours très démonstratif et très chaleureux. Il chante d’un bout à l’autre avec moi, comme dans beaucoup de salles d’ailleurs, mais ici les spectateurs connaissent toutes les chansons par cœur. Ce sont de grands fidèles qui viennent à mes concerts. Il y a souvent le grand-père, le papa, le petit-fils… Toutes les tranches d’âge et toutes les catégories de métiers sont représentées.

Vos chansons touchent en effet un public large. Comment expliquez-vous cette universalité ?

P. P. – J’ai toujours écrit les chansons de mon cœur, mais je n’ai pas cherché un type de public précis. Je ne savais pas du tout si les gens allaient aimer un jour les chansons tendres, les chansons graves, les chansons coquines et les chansons de tout poil que j’ai pu faire. J’ai toujours essayé d’écrire des chansons qui sont le reflet de la vie, telle que je la vois et telle que je la sens. La Petite Kurde ou Lily (NDLR : chanson primée par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), ce sont des chansons très graves, et c’est pour cela qu’elles sont aujourd’hui dans les livres d’école. J’ai écrit des chansons, et le public m’a suivi parce qu’il aimait ça, il a partagé ma vision du monde. Mais je n’ai jamais cherché à plaire.

En chanson, vous avez parlé du racisme, des banlieues, de l’avortement ou de l’immigration… Des thèmes qui sont finalement toujours d’actualité. Quelles sont les causes qu’il vous semble important de défendre aujourd’hui ?

P. P. – Toutes ces causes seront toujours importantes. Dans l’avant-dernier disque, La Femme Grillagée, je parlais notamment des femmes battues. Ce sont tous les drames du quotidien qui nous entourent, dont on prend conscience ou non, et pour lesquels on pousse un coup de gueule ou non. Ce sont toutes ces causes qui m’intéressent, dont tout le monde se fout globalement parce qu’il y a tellement de choses graves aujourd’hui qu’il est difficile de colmater toutes les brèches. Il y a mille choses que j’ai abordées et que je souhaite encore aborder dans mon prochain disque, qui devrait sortir dans six mois.

Vos chansons sont aussi bien souvent politiques. à la veille des élections présidentielles, qu’avez-vous envie de dire ?

P. P. – Il y a une chanson que je viens de terminer, et qui fera partie du prochain album. Ce n’est pas sur les présidentielles, mais il s’agit du développement d’un texte que j’ai écrit à la suite des attentats du 13 novembre. Pendant une interview, un journaliste m’a dit  : « Mais cela, Pierre Perret, ce n’est pas votre France ». Après avoir raccroché, j’ai commencé à écrire un texte, spontanément, sans lever le nez pendant deux heures. J’ai écrit tout ce que j’avais sur le cœur. Il a été envoyé sur mon site et sur les réseaux sociaux. à peine trois jours après, il y avait près de 10 millions de vues. J’ai reçu des messages de centaines de milliers de gens, qui me disaient que ce texte était très beau et qu’il fallait en écrire une chanson. Ça s’appelle Ma France à moi, et j’ai mis un an et demi à l’écrire à partir de ce texte.

Pierre Perret

Vendredi 7 avril, 20 h 30

Palais des Congrès, Remiremont

Tarifs : 50 / 60 €

Tél. 03 29 62 23 70

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