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Pacific Rim de Guillermo del Toro

Le 16 juillet 2013 par Bruno Veillon

Avec Charlie Hunnam, Idris Elba, Rinko Kikuchi, Ron Perlman… 2h10. Sortie le 17 juillet 2013.

Lorsque des monstres géants (les Kaijus) ont commencé à émerger des flots au large des villes côtières, l’humanité a cru à un cas isolé. Pourtant, depuis des années, les attaques de Kaijus se multiplient sans coup férir. Pour contrer ces assauts dévastateurs, les hommes ont construit les Jaegers, des robots géants dirigés par deux pilotes, unis par la pensée… 

Le pitch de Pacific Rim tient dans un mouchoir de poche. Le projet fou sort de l’imagination fertile de Guillermo del Toro (Blade 2, Le labyrinthe de Pan, Hellboy). Le cinéaste mexicain s’attaque à son premier vrai blockbuster en réinventant le film nippon de Kaiju (Godzilla est son plus célèbre avatar) en lui opposant des Goldorak de dix mètres de haut. Le résultat à l’écran est stupéfiant. Le cahier des charges est rempli, va à l’essentiel et au final, personne n’est trompé sur la marchandise. Visuellement, le spectateur sait ce qu’il va voir et ne sera pas déçu. Les Jaegers et les Kaijus sont impressionnants et ils s’illustrent de la plus belle manière qui soit. C’est là que la patte del Toro se fait sentir : dans une scène de bataille sur les docks où l’angle de vue permet de mesurer à la fois la puissance et la fragilité, dans une chorégraphie maritime ou aérienne du plus bel effet…  

Mais derrière le vernis, le récit ultra balisé ne sort pas du carcan de l’action movie classique avec la perte de repères, le renoncement, les rivalités entre personnages (on pense beaucoup à Top Gun) qui mènent un assaut, puis deux, avant la bataille finale, décisive, forcément. Tout est très segmenté, rentre bien dans des cases sans dépasser. Dommage que l’une des plus belles idées du film (la connexion neuronale entre les deux pilotes, obligatoire pour pouvoir piloter un titan métallique, contraint à lire les souvenirs et les pensées de son partenaire) ne soit pas exploitée davantage et que les raccourcis scénaristiques soient souvent de mise. On aurait pu tenir là le blockbuster ultime. La prouesse visuelle vaut pourtant à elle seule le déplacement.

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