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Grigris, de Mahamat Saleh Haroun

Le 13 juillet 2013 par Bruno Veillon

Avec Souleymane Démé, Anaïs Monory, Cyril Gueï…

1h41- Sortie le 10 juillet

Grigris écume les clubs de N’Djamena pour démontrer ses talents de danseur. Souffrant d’une malformation à la jambe qui l’empêche d’être libre de ses mouvements, le jeune homme s’en sert comme d’un atout pour électriser la piste de danse. Son insouciance s’évanouit lorsque, pour soigner son beau-père malade, il est obligé de se compromettre dans un trafic d’essence…

Grigris, c’est Souleymane Démé, acteur hors-norme qui a été le fil rouge du cinéaste tchadien Mahamat Saleh Haroun (déjà remarqué par Un homme qui crie) pendant toute l’écriture du film. Dans les tableaux nocturnes,  la mise en scène épileptique et stroboscopique dans laquelle plonge allègrement le comédien porte le long-métrage à son meilleur. Dans son périple, il fait la connaissance de Mi-Mi, jeune prostituée qui se rêve mannequin. Marginalisés chacun à leur niveau, les deux rêvent de jours meilleurs. Pourtant, si le personnage montre plein de promesses, on ne peut pas en dire autant de ses compagnons de route et du reste du casting, et surtout pas de sa dulcinée qui peine à convaincre et colle difficilement au tableau. 

Ultra-balisé, le film refuse de sortir du cadre qu’il s’est fixé. Malgré la bonne volonté de ses comédiens, le cinéaste ne parvient pas à mettre suffisamment ses héros en danger, le dénouement tenant plus de la fable que du film noir qu’il touche parfois de près. Pas assez pour faire un bon film, qui manque cruellement de complexité dans ses ressorts narratifs.

La bande-annonce :

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