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Cinéma : The Way, la route ensemble

Le 25 septembre 2013 par Bruno Veillon

Film espagnol d’Emilio Estevez – Sortie le 25 septembre

Avec Martin Sheen, Emilio Estevez, Deborah Kara Unger… 2h08.

Apprenant le décès de son fils sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, Tom Avery (Martin Sheen) quitte aussitôt les États-Unis pour la France. Sur place, il décide d’entreprendre le pèlerinage pour honorer sa mémoire… Cinquième film d’Emilio Estevez, l’acteur-réalisateur tient un vibrant hommage cinématographique aux relations père-fils. A la vue du pitch, le métrage s’annonçait éminemment prévisible. Évidemment, on en voit les coutures à dix kilomètres à la ronde et les phases par lesquelles va devoir passer le père pour faire son deuil (résignation, acceptation, libération). Et pourtant… Difficile de lui en tenir rigueur, tant le film est ancré dans la symbolique d’une démarche dont on ne peut nier la sincérité.

Derrière la caméra, Estevez joue aussi Daniel, le fils perdu. Et donne la réplique à son propre père, Martin Sheen. Un rôle central et tutélaire autour duquel gravite une poignée de personnages qui traînent eux-mêmes leurs casseroles : un bon vivant qui comble le vide de son existence dans l’herbe et la bonne chair, un écrivain en mal d’inspiration, une femme brisée par son compagnon et en quête de reconstruction…

A l’image, les relations compliquées qui unissaient le père et le fils gagnent à ne pas être trop surlignées, au contraire de ce que peuvent laisser penser les premiers flashbacks, évitant de tomber trop souvent dans un sentimentalisme excessif. Souvent poignant, parfois drôle quand l’Américain se heurte aux particularismes locaux, The Way reprend tous les codes du feel good movie, jusque dans sa conclusion, profondément humaniste.

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