Cinéma : My old lady d’Israel Horovitz
Sortie le 6 mai.
Avec Kevin Kline, Maggie Smith, Kristin Scott Thomas… 1h42.
New-yorkais et fier de l’être, Matthias (Kevin Kline, sur le retour) débarque à Paris, sans le sous, mais avec la ferme intention de vendre l’hôtel particulier que lui a légué son père à sa mort. Mais en arrivant dans la demeure, il a la surprise de découvrir qu’elle est habitée par Mathilde, 92 ans, (incarnée par Maggie Smith) et sa fille qui n’ont pas l’intention d’être mises à la porte, et pour cause.
La vieille dame lui explique qu’elle a placé le bâtiment en viager il y a longtemps, et qu’en conséquence, c’est à lui de lui payer un loyer ! Paumé mais déterminé, il ne compte pas lâcher l’affaire. Une cohabitation épineuse s’installe. Pourtant, au contact les uns des autres, les carapaces se fendent et les natures se révèlent…
Production franco-américaine, My Old Lady attire l’oeil par son casting. Hormis les deux têtes d’affiche, Kristin Scott Thomas (la fille de la propriétaire), Dominique Pinon (qui fait office de conseiller immobilier pour l’américain ” lost in translation “) et même Noémie Lvovsky ou Stéphane De Groodt s’illustrent dans cette dramedy ripolinée aux allures de carte postale, Paris oblige.
Une cohabitation épineuse !
Écrit et réalisé par Israel Horovitz (qui avait déjà fait de la ville un personnage unique dans New York, I love you, remake américain de… Paris, je t’aime), l’auteur adapte aussi sa propre pièce de théâtre.
A l’écran, le film transpire les codes du genre. Kevin Kline martèle du pied, en fait des caisses avec (ou sans) bouteille de rouge à la main, les saynètes s’enchaînent dans un timing précis. Même le découpage de l’espace et les éléments de décors sont pensés pour les planches.
Sous ses dehors prévisibles et convenus, le film dévoile pourtant un autre visage à mi-parcours, en connectant les histoires personnelles sous les yeux du spectateur. Dommage que ce spectacle corseté ne parvienne jamais à se libérer du prisme théâtral.
La bande-annonce de My old lady :
