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Cinéma : Ma Vie de Courgette de Claude Barras

Le 19 octobre 2016 par Bruno Veillon

Avec les voix de Paulin Jaccoud, Sixtine Murrat, Gaspard Schlatter,… 1h06. Sortie le 19 octobre.

Il y a des films qui vous prennent aux tripes et ne vous lâchent plus jusqu’à la dernière seconde du générique : Ma Vie de Courgette est de ceux-là. 

Long métrage d’animation adapté d’un roman de Gilles Paris (Autobiographie d’une courgette), il raconte la vie d’Icare, un jeune garçon qui, on ne sait pas bien pourquoi, il n’y a aucun légume à signaler dans ce film, tient à se faire appeler Courgette. 

Un môme qui vit seul avec une mère, ” qui aime beaucoup la bière “. Son père ? Il a quitté la maison il y a bien longtemps, parce qu’il ” aime bien les poules “. Voilà pour le contexte. 

Brutalement, Courgette se retrouve orphelin et est placé dans un établissement où il y fait la rencontre d’un groupe de gamins à qui la vie n’a pas non plus fait de cadeau.

La scène d’ouverture résume à elle seule l’esprit du film. Tout est dans la technique d’écriture du scénario qui rend compte d’un quotidien cruel et hostile, vu à travers des yeux d’enfant. 

Un choix narratif qui vaut à la pire des choses d’être évoquée avec une forme d’innocence et de simplicité. Pourquoi cette petite fille est-elle prise de tremblements à l’heure des repas ? Pourquoi ce garçon témoigne-t-il de tant d’agressivité à l’égard de ses camarades ? 

Le film apporte des réponses sans occulter quoi que ce soit de la gravité du sujet ni se perdre dans de multiples degrés de lecture et d’interprétation (pour, par exemple, interpeller les adultes et laisser les plus jeunes dans la confusion).

En cela, Ma vie de courgette s’avère extrêmement pédagogue, donc indispensable. Un véritable tour de force signé Céline Sciamma (réalisatrice et scénariste de Tomboy, Bande de filles…) venue prêter sa plume au projet du suisse Claude Barras qui a entièrement réalisé le film en stop-motion (image par image avec des personnages en pâte à modeler). 

Une technique minutieuse et délicate au service d’un film qui l’est tout autant : émouvant, sans forcer. Tellement que vous risquez de ne pas voir arriver les premières larmes.

Bande annonce de Ma vie de courgette :

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