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Cinéma : Inherent Vice de Paul Thomas Anderson

Le 04 mars 2015 par Bruno Veillon

Avec Joaquin Phoenix, Josh Brolin, Owen Wilson… 2h29.
Sortie le 4 mars 2015.

Le détective privé ” Doc ” Sportello (Joaquin Phoenix, immense) reçoit la visite de son ex-petite amie Shasta, inquiète pour la sécurité de son amant, qui serait, selon elle, visé par un complot fomenté par sa propre femme et quelques odieux profiteurs. Lancé dans une enquête dans les milieux interlopes du Los Angeles des seventies, Sportello reçoit une mise en garde d’un dénommé Big Foot, inspecteur de police qui entretient des rapports d’attraction-répulsion avec le privé. Lequel l’informe finalement que Shasta est portée disparue. Une enquête aux vastes ramifications qui va le mener sur la piste, au hasard, d’un syndicat de dentistes aux moeurs dissolus, de flics corrompus et de néonazis…

Véritable trip hallucinatoire

Paul Thomas Anderson (The Master) inaugure, avec Inherent Vice, la première adaptation cinéma d’un roman de Thomas Pynchon… loué par les critiques, vivant loin de l’espace public et médiatique ; il est aussi réputé inadaptable. Après avoir vu le film, l’approche du réalisateur de Boogie Nights séduit, même si elle nécessite de s’abandonner complètement à la vision du cinéaste, sans forcément chercher à comprendre le pourquoi du comment. Dédale narratif qui met sans cesse le spectateur à l’épreuve, le scénario d’Inherent Vice emprunte en permanence des chemins de traverse, collant comme une ombre à son principal protagoniste, filant au rythme des digressions du ” Doc “, accro aux psychotropes. 

Véritable trip hallucinatoire et rencontre fracassante entre la stoner comedy (où l’usage de drogue fait partie intégrante du récit) et le film noir, Inherent Vice largue son héros un peu paumé dans une affaire à tiroirs, un peu comme si le ” Dude ” de The Big Lebowski avait été shooté par David Lynch. Libéré d’un carcan scénaristique classique, Paul Thomas Anderson découpe chaque scène avec minutie, exprimant un vrai fantasme de cinéma qui nécessitera bien plusieurs visionnages… comme c’était déjà le cas avec The Master, trois ans plus tôt, dont il partage la même rythmique, au risque de laisser des spectateurs sur le carreau.

La bande-annonce

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