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Académie de comédie musicale de l’Est : la “Belle équipe” entre en scène à Gérardmer !

Le 11 décembre 2018 par Clément Thiriau

Ce samedi, la “Belle équipe” donnera sa première représentation de La Valse beige à la MCL de Gérardmer. Cette troupe vosgienne composée d’une vingtaine d’artistes en herbe partira en tournée dans les Antilles en février avant de se produire, dans un an, en Amérique du Nord et à Broadway grâce à l’auteur, producteur et compositeur déodatien Michel Morette qui les accompagne depuis deux ans au sein de l’Académie de comédie musicale de l’Est. Interview.

Michel Morette, vous présentez une carte de visite artistique impressionnante. Pouvez-vous nous retracer votre parcours ?

Quand j’étais jeune à Paris, je composais et je chantais dans les cabarets. Un jour, par hasard, j’ai rencontré l’actrice Perrette Souplex, qui m’a introduit dans le milieu du show-biz. J’ai monté la maison de production télévisuelle MVC International et je me suis associé à Jean-Louis Marquet, l’agent de Charles Aznavour. Plus tard, j’ai revendu les parts de la société. J’ai travaillé au Canada, puis je suis rentré en France et j’ai tout arrêté, las de ce milieu. Le break a duré 20 ans. On s’est installés à Saint-Dié-des-Vosges, d’où est originaire ma femme, en 2006. Je me suis refait une santé et puis il y a 5 ans, j’ai reçu un coup de fil pour monter une pièce de théâtre : Le dernier vol de Cyrano. J’ai replongé.

En 2016, vous avez créé l’Académie de comédie musicale de l’Est. Comment est né le projet ?

À l’époque, je devais faire un film avec Emmanuelle Riva Hortense et les 6 doigts de la main. J’ai organisé un casting à Remiremont pour les enfants des Vosges, qui a dépassé mes espérances. Dans le même temps, je devais monter une comédie musicale à Paris. Jean-Yves Barlier, gérant d’une société de production (Label Images), m’a incité à lancer le projet ici. On a créé l’Académie à Remiremont. J’ai sélectionné des enfants pour faire partie de la troupe et je leur ai dit : « si je vous prends, c’est pour être en haut de l’affiche, faire des tournées ». Petit à petit j’ai vu que ça avançait. On a monté une société anonyme avec un groupe d’investisseurs pour un budget de 200 000 €.

Les Antilles en février, Broadway et les États-Unis fin 2019, l’Asie en 2020 ?

La seule finalité était de monter et jouer une pièce que vous avez écrite…

Absolument. C’est ce qui rend notre académie unique. D’autres existent, à Paris et à Toulouse notamment, mais ce sont des cours. La pièce en question, La valse beige, a été écrite il y a longtemps et a déjà été jouée au Canada. Je l’ai réadaptée pour des enfants. Ça se passe dans les années 1930 à Paris au temps des guinguettes du bord de Marne à Nogent. Le petit peuple de Paris s’y rendait pour chanter, danser, draguer. On y voit des ouvriers, des voyous, des dames de petite vertu et même quelques bourgeois de province qui viennent s’encanailler et se faire dépouiller. L’entre-deux-guerres est une période qui m’a fasciné et qui plait beaucoup actuellement dans le milieu.

Et après deux ans de travail, La Valse beige sera bientôt jouée à travers le monde, dans des lieux exotiques et/ou prestigieux…

Oui. On fera une avant-première à Gérardmer le samedi 15 décembre (20h30 à la MCL) puis on fera en début d’année une scène à Paris et une ou deux autres scènes nationales. Ensuite une tournée est prévue dans les Antilles, en Guadeloupe, Martinique et à Marie-Galante, au mois de février, durant les vacances scolaires. Il y aura au moins 5 dates. C’est bien pour les enfants, pour les parents. Il y aura une autre tournée à Noël 2019 au Québec et aux Etats-Unis, c’est acté et signé, avec une date prévue à Broadway, dans un petit théâtre mais à Broadway quand même. On a également été sollicité pour se produire au Japon et en Chine. On verra si ce sera l’année prochaine et si ce sera avec cette troupe là.

Le spectacle est-il au point ?

On a énormément travaillé, chaque week-end et lors de master classes de 4 ou 5 jours assurées par des professionnels, comme Lorie Perez, professeure de chant et ancienne candidate de The Voice, l’actrice Montserrat Boy Castay ou encore la réalisatrice Mariette Monpierre, venue spécialement de New York. Aujourd’hui tout est prêt. Les répétitions générales se sont bien déroulées. On a eu un antiquaire de Saint-Dié, Benoit Viriot, qui est allé récupérer du matériel des guinguettes donc on a un décor authentique. On a aussi fait faire des costumes.

« Une expérience hors du commun qui marquera leur jeunesse »

Parlez-nous de votre troupe, la « Belle Équipe »…

On a 23 ados, tous des Vosgiens ou presque, âgés de 12 à 18 ans aujourd’hui, trois musiciens professionnels et une dizaine de personnes dans le staff. J’ai toute sorte de profils. Mon passage au Petit conservatoire de Mireille, première école pour chanteurs à la télévision, m’a fait prendre conscience que tout est dans l’œil. Je sais dans le regard si l’enfant va être déterminé ou non. C’était le premier critère, après il y a un critère morpho-psychologique. On a testé leur répartie. Il fallait enfin que les parents soient totalement investis, disponibles. C’est le cas.

Ils sont en train de vivre une expérience extraordinaire…

Les enfants c’est ma respiration. Pourtant je ne laisse rien passer, c’est très sévère, très dur. Je les forme, c’est très professionnel. On leur demande de chanter, danser et jouer la comédie, en même temps, ce qui n’est pas évident. Ils auront vécu une expérience hors du commun, ça marquera leur jeunesse. Très peu feront une carrière car c’est un milieu dur et très fermé. Si je peux mettre le pied à l’étrier je le fais volontiers. Dans le show-biz le talent est important mais ce qui compte surtout c’est le courage, la pugnacité et la chance.

On peut dire que vous ne vous êtes pas trop trompé dans vos choix…

Dans le lot il y en a deux qui tournent déjà régulièrement, qui ont des agents et font leur trou, Jules Gauzelin et Lilas-Rose Gilberti (voir par ailleurs). Quatre autres individualités sortent du rang : deux que j’ai déjà engagés pour des films et deux qu’on va lancer avec une marque de disque à Paris.

“On ne nous a jamais donné un rond”

Les répétitions avaient lieu à Remiremont au départ, elles se déroulent désormais à Gérardmer. Pourquoi ?

J’ai adoré le Théâtre de la Miroiterie à Remiremont mais ça devenait trop petit pour la mise en scène. Il nous fallait plus gros. La Maison de la Culture et des Loisirs de Gérardmer a une grande scène, très chouette, on répète là et on y fera une avant-première, le 15 décembre, car ils nous prêtent la salle très gracieusement.

L’Académie va-t-elle perdurer, à Gérardmer ou ailleurs ?

Je ne sais pas s’il y aura un prolongement. L’association de départ subsiste. Beaucoup de gens nous sollicitent pour des cours. Mais il faut des gens pour porter ça, des structures. Je ne regrette pas d’avoir monté l’Académie ici malgré certaines critiques. En revanche je suis déçu et amer par rapport au peu de considération politique dont on a fait l’objet. Les officiels ne nous ont jamais donné un rond. On crée quelque chose et personne ne propose de nous soutenir. Si je n’ai pas les sorties de mon côté, il ne se passe rien.

Enfin, vous avez une actualité chargée. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Mon actualité c’est la pièce de théâtre Hôtel des lunes avec Jean-Michel Martial, l’acteur de Profilages sur TF1, et le film qui est en train de se jouer. En plus, nous faisons un spectacle sur scène tous les deux intitulé Poèmes de Bernard Dimey dont la première a été donnée à Gérardmer et qui sera jouée dans un théâtre parisien. J’ai deux autres films en préparation : Hortense et les six doigts de la main avec Firmine Richard et le téléfilm La Dame de Portivy.

 

Deux jeunes acteurs passés par l’Académie en haut de l’affiche

Elle a donné la réplique à Daniel Auteuil dans le film Au nom de ma fille, joué dans d’autres longs-métrages de cinéma comme Jeune femme (2016) et tenu un rôle dans la série d’Arte
Au-delà des murs. Pour la jeune actrice nancéienne Lilas-Rose Gilberti, âgée de 11 ans, passée par le conservatoire et vue dans Léo Mattéï, brigade des mineurs avec Jean-Luc Reichmann sur TF1, les projets ne manquent pas.

C’est également le cas pour Jules Gauzelin, 13 ans, originaire de Villers-lès-Nancy, qui sera présent sur certaines dates de la tournée.

Il a joué dans le film de Philippe Claudel Une enfance (2015), dans L’esprit de Famille d’Éric Besnard ou encore dans Alexandre de François Ozon (2018).

 

Claude Vanony, parrain de choix

« Je l’aime beaucoup, je l’adore, explique Michel Morette. Il est le parrain de l’académie, je veux vraiment qu’il y ait cette connotation vosgienne, en plus des enfants. Vanony fera partie de la tournée au Canada. Il aura un succès fou. Je vais aussi le prendre
pour jouer dans un film. »

 

Pour en savoir plus sur la carrière et les actualités de Michel Morette (dossier de presse agence) :

Est né en 1947 à Paris. Il compose très jeune des chansons qu’il place à l’époque dans les cabarets parisiens, avant d’être remarqué par une maison de disques (Philips) et par la chanteuse et productrice Mireille, pour Le Petit Conservatoire de la Chanson, célèbre émission TV des années 60. Il se produit alors dans les cabarets de Montmartre et de Saint Germain des Prés pendant quelques brèves années. Il poursuit parallèlement des études de droit et finances, et rejoint ensuite un cabinet d’assurances international en Scandinavie en tant que conseiller juridique. 

Il est rappelé quelques années plus tard par l’une de ses anciennes productrices, devenue entre temps un important agent d’artistes de Paris. Il entame alors une carrière d’auteur (écrit notamment pour Pierre MONDY, Robert MANUEL, Jacques WEBER, Bernard FRESSON ) ainsi que des sketches pour la radio et pour les chansonniers de l’époque.

En 1980, il fonde avec Jean Louis Marquet, agent de Charles Aznavour, le groupe de productions audiovisuelles MVC international, en France et au Québec, produit de nombreuses séries de télévision et fait venir à Paris la majorité des artistes québécois de renom.

Animateur de radio et TV, producteur, il signe, produit et anime sous le pseudonyme de Michel VIOLET nombre d’émissions et séries de fictions en France et en Amérique du Nord. Il est entre autre le producteur des séries de cuisine sur Antenne 2 avec Michel Oliver.

Ami et biographe du poète Bernard DIMEY, avec qui il partagea la scène pour son dernier spectacle, il en tire le « Le Bistrot des Halles » pour Bernard FRESSON.

Victime d’un grave infarctus, sa convalescence terminée, il entame un tour du monde qui le conduira notamment en Nouvelle Calédonie et au Vanuatu…dont il tire de ses souvenirs le roman et la pièce de théâtre « Hôtel des Lunes », actuellement en cours de production et répétition sur une scène nationale, avec Jean-Michel Martial (Profilages sur TF1)

Un film se prépare qui sera tourné en Nouvelle Calédonie.

Rappelé au Québec en 1997, il passe deux années à s’occuper d’artistes, et anime une émission de variétés sur Radio Canada, puis quitte complètement le milieu artistique. 

Toutefois, et par le plus grand des hasards, sa pièce en alexandrins « Le Dernier vol de Cyrano » écrite pour Jacques Weber en 1997 à l‘occasion du centenaire de l’œuvre originale, est reprise en 2012, ce qui lui remet le pied à l’étrier . D’autres pièces et téléfilms sont alors en lecture et montage et des scenarii en cours d’écriture.

Actualité :

Théâtre :

* Hôtel des Lunes, en cours de production à Paris avec Jean Michel Martial. Roman à sortir

* Hortense : Pièce de théâtre tirée du scénario du film, préparation avec Firmine Richard à Paris.

 * Le Dernier Vol de Cyrano, pièce en alexandrins qui poursuit ses tournées

 * Rosemonde ou le dernier regret, dont la première lecture a été faite dans la maison d’Edmond Rostand à l’Arnaga

* Le baiser de Roxane. Cette pièce en alexandrins vient d’être choisie par la conservatrice du Musée Edmond Rostand, sous l’égide du Ministère de la Culture, pour la célébration en 2018 du centenaire de la mort du poète

Films :

 * Hortense et les 6 doigts de la main Film avec Firmine Richard (qui a remplacé Emmanuelle Riva dans le rôle titre) 

* La Dame de Portivy, téléfilm en cours de production à France Télévision, tiré du roman éponyme

Michel Morette a créé l’Académie de Comédie Musicale de l’Est, et prépare avec une troupe d’enfants et d’adolescents la comédie musicale « La Valse Beige » dont il est l’auteur et le compositeur

Marié à une déodatienne, il vit actuellement dans les Vosges

 

 

 

 

 

 

 

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