Une association vosgienne au secours des chevaux délaissés
A Epinal, Aurélie Faivre et ses amis oeuvrent pour le améliorer le sort d’équidés laissés pour compte. Support de cet engagement généreux, l’association Lakota s’ouvre à tout bénévole sensible à une telle action. Différentes formules sont possibles.
” Il y a d’autres moyens que la boucherie. ” Aurélie Faivre, 26 ans, a fait de cette certitude une bannière. Les bénéficiaires de cette croisade des plus concrètes ? ” Des chevaux laissés pour compte ” par leurs anciens propriétaires, pour cause de trop grand âge, de handicaps. ” Poulains ou vieilles juments, tous ont droit à une chance “, martèle la jeune demandeuse d’emploi qui, après avoir agi sur les forums d’associations de sauvegarde des équidés, puis s’être investie en leur sein, a décidé de franchir le pas.
En septembre 2011, elle dépose à la préfecture des Vosges les statuts de l’association Lakota. ” Du nom de notre première jument sauvée “, confie-t-elle, non sans dire sa joie. ” Elle nous vient de Bretagne. La personne qui s’en occupait a baissé les bras.
Maigre, Lakota n’était pas belle à voir à son arrivée ici. Il a fallu beaucoup de temps pour parvenir à ce qu’elle est aujourd’hui ” : un animal parfaitement intégré désormais dans l’environnement de verdure où elle a trouvé refuge près d’Epinal. Car tel est bien l’enjeu de l’association, comme le soulignent ses statuts : ” Sauver les équidés en destination de la boucherie et sauver les équidés maltraités “.
Le choix d’Hadol : vétérinaire et maréchal-ferrant à proximité
Le travail ne manque pas. Mais une telle action réclame, au-delà de l’énergie bénévole, des moyens matériels et financiers. Sauver signifie aussi, on l’a compris, ” soigner et replacer ” les chevaux passant par Lakota. ” Tima, une jument de 22 ans, criblée d’arthrose qui ne sera jamais montable ” en est l’une des parlantes illustrations.
Ce projet généreux a d’ores et déjà séduit quelques professionnels dont Aurélie ne manque pas de souligner l’engagement : un vétérinaire d’Hadol, le docteur Tancrède Kriemer, mais aussi Bastien Saint-Dizier, un maréchal-ferrant, tout aussi utile, on l’imagine.
L’idée de la jeune présidente de Lakota est bien de susciter l’enthousiasme d’autres bénévoles, au nombre de huit à l’heure actuelle, et de développer une action qui concerne des équidés de tout âge. Le plus jeune nommé Courage ayant à peine trois mois, fruit d’une jument arrivée avec sa pouliche fin 2011, et la plus âgée Bamba 30 ans, entre chevaux à la retraite et équidés maltraités, qui doivent ” reprendre confiance en l’humain “, le travail ne manque pas. Il peut prendre diverses formes.
Parrainer un cheval
” Nous avons besoin de bénévoles pour brosser, soigner, donner les compléments, sortir , promener nos pensionnaires, même s ils ne sont plus montables “, explique Aurélie Faivre. Le coup de pouce peut aussi s’exprimer par un parrainage. Cette fois il s’agit de ” donner une certaine somme d’argent par mois, à partir de 5 ou 10 euros “, voire plus, si plus grandes affinités encore. Ce qui réjouirait à coup sûr Corinne, la trésorière de l’association. ” Pour les marraines ou les parrains éloignés, nous assurons l’envoi régulier de nouvelles et de photos inédites “, tient à préciser Aurélie. Rien n’est, on le voit, laissé au hasard pour renforcer la communion entre l’homme et l’animal.
Une autre voie d’action de Lakota s’illustre dans ” la recherche de familles d’accueil ou d’adoptants “.
Accueillant à l’heure actuelle cinq pensionnaires, bénéficiant aussi du soutien du propriétaire des terrains où sont hébergés les chevaux, Aurélie Faivre et ses amis entendent bien développer une action aussi passionnée que maîtrisée, dictée, c’est sûr, ” par l’amour et la passion des chevaux “. ” Je fais de l’équitation depuis des années, mais l’esprit club ne me convenait pas. Je préfère m’occuper du cheval à pied, prendre le temps de le regarder, et cela quelque soit son esthétisme. ” Message reçu et avis aux amateurs sensibles au propos.
