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Parkinson : Les pistes de traitements se multiplient !

Le 27 avril 2018 par Jordane Rommevaux
Les traitements de plus e plus performants pour soigner Parkinson.

Après la Journée mondiale de la maladie de Parkinson, le 11 avril dernier, l’association France Parkinson a listé les nouvelles pistes de recherche encourageantes. L’objectif est de diminuer les symptômes des patients et de ralentir la progression de la dégénérescence des neurones, abordé lors des conférences de Vosges Parkinson du 17 avril.

L’espoir de l’immunothérapie

L’immunothérapie, utilisée en cancérologie, intéresse actuellement les chercheurs pour traiter la maladie de Parkinson, caractérisée par la destruction progressive des neurones notamment dans la gestion des mouvements. A l’instar d’un vaccin, l’objectif est d’injecter des anticorps pour aller cibler et éliminer les dépôts agglomérés de protéines dans les cellules à dopamine, qui pilotent le contrôle des mouvements. Un essai clinique en phase deux, incluant 300 patients, est actuellement en cours au CHU de Nantes. S’il s’avère efficace, il pourrait rapidement être proposé dans les hôpitaux nationaux.

Faire baisser les niveaux de fer 

Les patients souffrant de Parkinson ont des niveaux de fer trop élevés dans le cerveau, sources potentielles d’une dégénérescence des neurones. Une nouvelle thérapie teste « un chélateur de fer, une molécule capable de se fixer au fer pour former un complexe qui sera éliminé dans les urines », explique l’Inserm (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale) dans un communiqué. Un essai réalisé à l’échelle européenne est en cours, piloté par le CHU de Lille, l’Inserm et le réseau NS-Park.

Préciser la stimulation cérébrale 

En 2016, des neurologues du CHU de Saint-Étienne (Loire) ont constaté qu’en stimulant le cerveau des patients atteints de Parkinson avec des électrodes, leurs performances motrices étaient améliorées de 70 %, avec des traitements médicamenteux diminués de 40 à 60 %. Cette Chirurgie est proposée généralement après 7 à 8 ans d’évolution de la maladie. « Une étude devrait en outre bientôt débuter pour tester l’intérêt de cette chirurgie chez les patients âgés de plus de 70 ans », annonce l’Inserm. 

Greffer des cellules souches

L’utilisation de cellules souches continue à faire l’objet d’études poussées. La thérapie cellulaire consiste à injecter des neurones dits “fonctionnels” pour remplacer les neurones dégénérés. Pour l’instant, les résultats sont encourageants chez les singes, selon une récente étude. « L’idée est maintenant de procéder à une greffe à partir de cellules souches issues du patient lui-même, pour éviter les incompatibilités entre donneurs et receveurs et donc le risque de rejet de greffe », indique l’Inserm. Deuxième maladie neurodégénérative après la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson touche environ 200 000 personnes, à l’âge de 58 ans en moyenne. Dans certains cas (10 % des patients), la maladie est diagnostiquée avant 50 ans.

Éviter l’isolement des malades

Trop souvent assimilée à un signe de vieillissement, la maladie de Parkinson fait l’objet de préjugés qui nuisent à la prise en charge des patients. Parce que la bienveillance du regard sur les patients a un impact majeur sur la perception de leur maladie, il est essentiel de communiqué sur « cette maladie complexe qui ne se résume pas aux tremblements. De nombreux symptômes importants invisibles touchent les malades, tels que la fatigue, la douleur ou la dépression », explique Michèle Dumontier, responsable du comité des Vosges.

www.franceparkinson.fr

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