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La rectrice d’académie veut aider la filière textile vosgienne à “se muscler”

Le 19 décembre 2017 par Clément Thiriau
Florence Robine a participé ce mardi matin à une table ronde au lycée Mendès-France d'Epinal
© CT

Ce mardi 19 décembre, Florence Robine, rectrice de la région académique Grand Est, rectrice de l’académie de Nancy-Metz, chancelière des universités, était de passage dans le département des Vosges pour parler filières d’avenir, textile et évoquer plusieurs dispositifs mis en place dans les collèges et les lycées de l’Académie. Entretien.

Ce matin, vous avez participé à Epinal à une table ronde dans la cadre de la semaine Ecole-Entreprise sur le thème “Mon territoire : économie, emploi, métiers, quels atouts ?”. Quel message avez-vous souhaité passer ?

Florence Robine – L’exemple des Vosges et du textile est un excellent exemple car c’est une filière qui a connu des difficultés mais qui a su se rénover, se recréer et se tourner vers l’avenir et le rôle de l’école. Le rôle de l’Education nationale est d’accompagner cette vision d’avenir et de pousser les jeunes vers des formations qui soient à la fois insérantes professionnellement et qui puissent permettre de se projeter dans une vie personnelle, dans une construction, dans un territoire donné. C’était aussi l’occasion aujourd’hui d’avoir un contact direct au plus près du terrain entre les jeunes et les entreprises.

Il existe des formations dans le département dans la filière textile, à l’image du BTS métiers de la mode-vêtements proposé au lycée Mendès-France. Ce sont aussi et surtout des métiers d’avenir et des formations d’avenir ?

Nous avons des formations assez globales, on parle métier de la mode, on parle textile, etc. Ce qui est intéressant, c’est d’avoir des diplômes qui sont des diplômes globaux, généraux, reconnus sur l’ensemble du territoire et qui peuvent conduire à de l’insertion professionnelle dans des branches industrielles, assez variées. Mais aussi être capable de se spécialiser pour répondre à des besoins très spécifiques et aider la filière à se muscler, et à devenir encore plus performante.

Cet après-midi, vous êtes allée au collège Michel de Montaigne à Dompaire pour notamment observer une séquence “Devoirs Faits” (temps d’étude accompagnée pour réaliser les devoirs depuis la rentrée des vacances de la Toussaint 2017). Quel premier bilan tirez-vous de l’expérience sur l’académie ?

Je pense que ça démarre extrêmement bien dans l’académie de Nancy-Metz puisque nous avons presque 30% des élèves des collèges qui se sont inscrits dans ces ateliers devoirs faits et que nous essayons de travailler dans chaque collège avec les équipes pédagogiques pour que ça soit le plus profitable aux élèves donc ce ne sont pas simplement des séances d’études dirigées. C’est aussi un moyen de réinstaller les parents au plus près des études de leurs enfants sans pour autant les confondre avec des professeurs. « Devoirs faits » est un bon moyen pour rapprocher l’école des parents.

Lorsque vous êtes arrivée, vous avez affiché votre volonté de développer du primaire au secondaire l’opération « Silence on lit » , qui consiste à instituer un temps de lecture quotidien obligatoire de 10 à 15 minutes (BD, roman, polar) du chef d’établissement aux agents. Où en est-on aujourd’hui ?

C’est quelque chose qui se développe extrêmement bien, qui a rencontré un très fort engouement dans toute l’académie et pour moi c’est une grande satisfaction. C’est un moyen de redécouvrir la lecture plaisir. Cela profite aux adultes aussi, pas seulement aux élèves, ce n’est pas un pensum scolaire, lire c’est aussi un moment de calme, d’apaisement. Les professeurs nous disent qu’ils y ont beaucoup gagné en sérénité, et en capacité d’attention et de concentration des élèves.

Combien d’établissements expérimentent actuellement le dispositif ?

On en est à près de 200 établissements sur l’académie qui ont souhaité réfléchir ou s’engager dans cette opération.

Propos recueillis par Tina Conraux et Clément Thiriau

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