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Golbey-Thaon : la première mutuelle cantonale a-t-elle un avenir ?

Le 06 novembre 2017 par Clément Thiriau

Lancée officiellement il y a un an, la mutuelle de proximité du canton de Golbey peine à trouver son public. En cause : les prix proposés et les autres dispositifs.

Créée à l’initiative du maire de Capavenir Vosges Dominique Momon, la première mutuelle cantonale cherche son rythme de croisière. Cette complémentaire santé s’adresse à tous les habitants du canton de Golbey mais également aux entreprises et salariés qui y travaillent. Quatorze communes sont concernées et 25 000 personnes peuvent théoriquement en bénéficier.

L’objectif de départ était noble : apporter une réponse à la difficulté de se soigner en permettant un accès aux soins plus aisé. « Une complémentaire santé de qualité, négociée et offrant de nombreux avantages et services de proximité » disait Dominique Momon.

Avec une dizaine d’adhésions pour la première année, la mutuelle cantonale pâtit de la mise en place de la mutuelle d’entreprise obligatoire. Exemptés de 50 % du tarif, les salariés sont, de fait, exclus. Les retraités sont a priori les plus concernés.

C’est la mutuelle MTRL, associée au Groupe Crédit Mutuel, qui assure le service. En tant qu’acteurs de santé, les deux entités mènent de nombreuses initiatives dans le domaine de la prévention et de l’information santé pour agir au mieux au service du bien-être.

Dans le cadre de l’animation et du développement de la Mutuelle du canton de Golbey, des conférences de santé grand public sont régulièrement organisées, animées par d’éminents praticiens. L’objectif : relancer la mutuelle cantonale, avant qu’il ne soit trop tard.

Trois questions à Laurence Rayeur-Klein, adjointe au maire de Golbey chargée des affaires sociales et de l’emploi.

Quelle analyse faites-vous des débuts de la mutuelle cantonale ?

L. R.-K. – Cela part d’un très bon sentiment. Après, la part des personnes couvertes est très faible dans la mesure où la complémentaire santé en entreprises s’est généralisée, avec des tarifs forcément plus intéressants. La mutuelle cantonale concerne plutôt les retraités, mais elle reste chère.

A-t-elle, néanmoins, vocation à se développer dans l’avenir ?

C’est difficile à dire aujourd’hui. La mutuelle cantonale s’adresse à un public restreint et arrive peut-être un peu tard. Les personnes fragiles sont aussi couvertes par plusieurs dispositifs comme la CMU complémentaire et l’aide à la complémentaire santé. Les étudiants ont leurs mutuelles également.

Les mutuelles communales se développent actuellement. Est-ce un axe de réflexion pour Golbey ?

Non. A Golbey certains retraités, qui touchent 1 000 à 1 200 euros par mois environ, bénéficient d’une mutuelle à bas coûts via le centre communal d’action sociale, comme à épinal ou Gérardmer. On a une dizaine voire une quinzaine d’adhésions par an. Pour un tarif en mutuelle cantonale de 110 euros environ, la mutuelle à bas coût est à peu de choses près à 50 % moins chère.

Propos recueillis par Clément Thiriau

 

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