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Gaëlle Leblanc, une formation bien assise

Le 30 mars 2014 par Bruno Veillon

Passionnée de mode et de design, Gaëlle Leblanc s’est lancée à 21 ans dans un apprentissage de l’ameublement de luxe à Liffol-le-Grand.

Vous vous formez dans la confection de siège d’ameublement d’exception, un secteur de l’industrie du luxe peu connu. Quels sont les objets que vous réalisez ?

Gaëlle Leblanc : C’est une industrie du luxe pour laquelle nous avons affaire à des clients très pointilleux. Les cuirs sont refusés quand il y a le moindre défaut, les coutures sont réalisées au millimètre près, sinon le client refuse l’objet. A l’entreprise Laval où je réalise mon apprentissage, je travaille aussi des matériaux modernes comme la mousse ou la fibre de verre. On réalise des pièces pour des yachts comme des bains de soleil en fibres de verre avec de gros coussins en cuir blanc, qui se vendent plusieurs milliers d’euros.
 
Quel est le matériaux que vous aimez le plus travailler ?

Le cuir. C’est une matière souple, on peut en faire tout ce que l’on veut une fois qu’on sait le manipuler. J’ai appris à gainer les meubles (c’est-à-dire habiller la structure en bois d’un canapé par exemple), à faire des surpiqûres, des empreintes… C’est magique parce qu’au final, le bois disparaît sous le cuir. J’ai eu une commande spéciale de petits objets de bureau que j’ai beaucoup aimée : une corbeille, un sous-main et un pot à crayons entièrement en cuir.
 
Votre formation à l’école de l’AFPIA est plus traditionnelle…

Avec mon professeur, je découvre les méthodes traditionnelles pour garnir les sièges en crin animal et végétal. Il y a une méthode spécifique pour chaque siège, on ne réalisera pas un fauteuil voltaire comme un canapé.
 
Au début, vous vouliez pourtant plutôt vous lancer dans la mode et le stylisme…

Depuis que suis toute petite, je veux être dans la mode et la création. J’ai passé un bac arts appliqués au lycée Charles-de-Gaulle de Chaumont, puis un BTS design de mode à l’école Condé de stylisme. Après ça, je n’ai pas voulu repartir pour d’autres années d’études, ni aller à Paris pour effectuer des stages. J’ai donc débuté l’AFPIA en septembre dernier pour compléter mon parcours dans l’ameublement.
 
Pourquoi l’ameublement ?

Je voudrais vivre de la décoration intérieure : draperie, housse, rideaux… J’adore dessiner, créer et manipuler les matières. Même si je n’exclue pas de revenir au stylisme de mode. J’aimerais faire plusieurs métiers dans ma vie !
 
Comment a réagi votre entourage face au choix de l’apprentissage ?

Mon père, Thierry Leblanc, m’a toujours suivi dans la création, il est lui-même prototypiste-designer chez Laval, il a gagné certains prix. C’est lui qui m’a appris le dessin… Aujourd’hui, on se complète : s’il dessine un nouveau fauteuil, je le conseille pour sa réalisation.
 
Quels sont les avantages de l’apprentissage ?

C’est une bonne manière d’entrer dans le monde du travail tout en ayant un pied dans l’école pour continuer à apprendre un savoir-faire. Par rapport au BTS, tout ce que l’on fait est concret. On est directement confronté à l’avis des clients et de son patron. On en retire un avis très précieux et plus ancré dans la réalité que celui d’un professeur.

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