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Des villes sans voitures un rêve bientôt réalité ?

Le 01 juillet 2018 par Jordane Rommevaux
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La pollution en ville est l’une des principales inquiétudes des chercheurs. Bus, voitures, camions, trams, trains, métros,… l’accumulation des moyens de transport dans les villes devient problématique, surtout lorsque l’atmosphère se réchauffe et qu’on atteint des pics de canicule.

L’idée d’interdire les centres-villes est dans toutes les têtes, d’autant que de récentes recherches ont prouvé que l’absence de voitures dans les villes moyennes européennes permettrait d’éviter 4 % de décès précoces chaque année.

Supprimer l’émission des gaz d’échappement aurait un impact sur la santé et permettrait d’éviter 4 % des décès précoces chaque année.

La mortalité précoce due à la pollution pourrait être évitée en supprimant les voitures des villes, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale Environmental International. Chaque année, plus de 400 000 personnes meurent prématurément à cause de la pollution de l’air. Cette dernière serait responsable d’un décès prématuré sur huit à travers le monde, selon les chercheurs.

Des chercheurs suédois ont utilisé des données émanant d’une étude menée à Malmö, ville d’une taille équivalente à Nancy et sa banlieue, qui ne dépasse généralement pas les seuils européens de pollution aux particules fines et au dioxyde d’azote (NO2).

Comme des preuves tangibles permettent d’avancer que le taux de mortalité est plus fort chez les personnes résidant dans des zones où l’air est plus pollué, ces nouvelles recherches visent à estimer quels effets sur la santé produirait la baisse hypothétique de la pollution atmosphérique dans cette ville en retirant les gaz d’échappement.

Les chercheurs ont recouru à des données de pollution de l’air et à un modèle gaussien de dispersion pour calculer les niveaux de dioxyde d’azote et de particules fines (PM2.5) dans la ville. Le modèle de dispersion gaussien est l’un des modèles les plus répandus et les plus anciens pour calculer la dispersion de la pollution de l’air dans l’atmosphère.

Les scientifiques ont estimé qu’en éliminant toutes les émissions polluantes émanant des gaz d’échappement, ils réduiraient en moyenne 5,1 μg/m3 d’oxyde d’azote, ce qui éviterait entre 55 et 93 décès précoces, soit entre 2 et 4 % de tous les cas chaque année ; 21 nouveaux cas d’asthme infantile, soit 6 % de tous les cas ; 95 cas de bronchite infantile, soit
10 % de tous les cas ; 30 hospitalisations pour maladies respiratoires ; 87 cas de démence, soit 4 % de tous les cas ; et 11 cas de  pré-éclampsie, soit 11 % de tous les cas.

Une réduction moyenne de particules PM2.5 de 0,6 μg/m3 permettrait d’éviter environ 2 730 jours d’arrêt maladie et 16 472 jours d’activité réduite à cause d’un problème de santé au cours de l’année.

Les chercheurs ont aussi ajouté qu’ils ont été très prudents avec leurs interprétations et que les effets d’une réduction de la pollution de l’air devraient en réalité être plus importants.

« On a tendance à croire que comme on respecte actuellement les standards environnementaux, notre travail est essentiellement fait », a commenté Anna Oudin, en charge de l’étude.

« La valeur limite vise à offrir une protection aux citoyens européens contre de fortes concentrations de particules, mais elle ne représente pas un niveau sûr. Rien ne suggère que le simple fait d’être en-dessous de la valeur limite pourrait avoir quelque effet sur la santé. Au contraire, nous voyons des effets négatifs même à des niveaux en-deçà des valeurs conformes à l’Union Européenne », conclut-elle.

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