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Développement des Vosges : cap au sud

Le 21 octobre 2013 par Bruno Veillon

Une récente étude de l’INSEE en partenariat avec le CESE de Lorraine confirme le déficit de relations de la Lorraine avec le sud. Les Vosges, comme la région, ont tout à gagner à les développer.

” Certains territoires, notamment dans les Vosges, sont particulièrement fragilisés sur le front de l’emploi et perdent des habitants. ” Pour les Vosges, le constat est malheureusement clair et la menace pèse. ” La Lorraine risque de connaître des déséquilibres économiques et démographiques croissants. Au nord, les relations transfrontalières avec le Luxembourg, l’Allemagne et la Belgique atténuent les effets des restructurations industrielles et de la crise économique. Le sud de la région ne bénéficie pas d’une telle dynamique. ” C’est l’une des conclusions d’une des dernières études de l’INSEE (n°318 d’Economie Lorraine) conduite en partenariat avec le Conseil Economique, Social et Environnemental de Lorraine. Son intitulé ” Ouverture de la Lorraine vers le Sud : des relations à amplifier ” confirme en tout cas ” une impression, désormais appuyée par des chiffres “, résume Christian Biston, membre vosgien du CESE de Lorraine et président du groupe de travail consacré aux liens de la Lorraine avec le sud.

Le constat d’abord. Si ” la Lorraine est la première région de destination pour les migrants venus des quatre départements du sud limitrophes, elle présente un fort déficit migratoire avec les régions du sud plus éloignées “. Pour ce qui est du flux domicile ? travail, les échanges restent modestes avec les territoires du sud. Quant au ” transport de marchandises entre la Lorraine et les autres régions de France “, il illustre, lui aussi, ” les moindres relations de la région avec son sud “. Or la Lorraine en général et le sud de la région en particulier auraient tout à gagner d’un renforcement de telles relations.

On sait, à cet égard, l’engagement de nombre d’élus, acteurs économiques et sociaux pour améliorer les relations ferroviaires avec la Franche-Comté, Rhône-Alpes et l’arc méditerranéen, via notamment l’active défense du projet d’électrification et de modernisation de la ligne Epinal/Belfort et la création d’un barreau de raccordement de Lure à la Ligne Grande Vitesse Rhin-Rhône au niveau de Villersexel. ” L’enjeu est considérable “, confirme l’étude de l’INSEE. Christian Biston, l’un des actifs défenseurs du projet, n’en invite pas moins à ” renforcer les infrastructures de transports, au-delà du seul transport de passagers “.

Pour développer des relations économiques avec le sud, la région dispose de points forts : ” Une université attractive, des laboratoires de recherche, la médecine… ” et peut tout autant miser sur ” les réseaux des pôles de compétitivité ” : Hydreos pour l’eau et le Pôle Fibres du Grand Est. Il faut là encore agir. Témoin aussi dans un autre secteur, le cluster automobile qui devrait voir le jour entre la Franche-Comté et l’Alsace, et d’où actuellement la Lorraine, qui développe pourtant de telles activités, est quelque peu oubliée.

Une autre piste majeure a trait au tourisme. ” Le thermalisme vosgien aurait tout à gagner, car aujourd’hui la fréquentation des stations concerne peu de gens du sud “, commente Christian Biston qui conclut : ” On ne peut se résoudre à être un réservoir de main d’oeuvre, et de former des étudiants qui s’expatrient au Luxembourg “. ” Alors que le potentiel économique du sillon rhodanien est important, nous perdons de l’activité économique. Or le bois, le thermalisme, l’eau sont de véritables pépites pour développer ces relations.

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