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Christian Pierret : « Ne pas se regarder le nombril »

Le 04 mars 2013 par Bruno Veillon

Le maire de Saint-Dié-des-Vosges et ancien ministre nous a reçu dans sa mairie. Rivalités politiques, Aqua Nova, dotations de l’Etat… il se livre sans détours.

Pour la troisième fois de votre mandat, vous réalisez un compte-rendu public de vos réalisations pour Saint-Dié-des-Vosges. Quel bilan tirez-vous pour votre ville aujourd’hui ?

C’est une promesse prise en 2008 de faire un compte-rendu de mandat tous les deux ans. Donc c’est le troisième que nous réalisons. Ce compte-rendu contient des réalisations débutées depuis le dernier compte-rendu et qui aboutissent maintenant. Par exemple, Aqua Nova America qui est un processus très long puisque c’est un partenariat public-privé (PPP) avec une discussion très lourde entre la commune (services techniques et financiers) et le groupement d’entreprises (qui va des banquiers jusqu’aux architectes en passant par les entreprises de construction, les spécialistes des piscines, de la gestion). Ce dialogue dit ” compétitif ” prend beaucoup de temps.

Un mandat c’est six ans, sur lesquels on réalise, lorsqu’on est sérieux, le programme pour lequel on s’est engagé. Le programme n’est pas un catalogue, il est ordonné autour d’idées forces.

L’idée force ici c’est que la population de Saint-Dié dans toutes ses composantes, des jeunes aux plus âgés, des chômeurs aux gens qui ont du travail, des cadres aux professions libérales, en passant par les ouvriers, les commerçants-artisans, sont dans une situation où ils vivent mal la crise économique qui est plus dure ici qu’elle ne l’est en Lorraine, et elle est plus dure en Lorraine qu’elle ne l’est en France.

Le taux de chômage est plus élevé de 2 points au moins de ce qu’il est au niveau national et la conversion de cette zone qui a été une région d’abord textile-papier-bois-plasturgie-automobile-sous-traitance automobile-métallurgie, la conversion de cette économie là, concurrencée par l’Europe Centrale et orientale (PECO) dans un premier temps et demain par la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Brésil, la République Sud Africaine (qu’on appelle les BRICS) cette concurrence n’est pas encore là, mais elle suffit déjà à nous faire du souci. Cette concurrence est très âpre, elle déplace des ateliers par délocalisation, par exemple en Roumanie. Elle casse des établissements industriels. 

Comment le maire peut répondre à ce défi de l’emploi ?

Il faut avoir une politique face à tout ça, il faut retrouver des sources de croissance. J’en énumère plusieurs :

1. Grâce aux industries de haute technologie appuyées sur notre centre de recherche unique en France, le CIRTES, qui a été classé INORI pôle d’excellence national sur la conception de produits, appuyé sur une école d’ingénieurs qui le jouxte (l’InSIC), un IUT et des BTS. Il faut lier l’université à la technologie, à l’enseignement, à la croissance, au PME-PMI qui est l’axe principal de rebond pour la région. Je l’ai montré il y a trois jours au consul général de Chine en visite chez nous, qui m’a alors proposé un jumelage avec une petite ville chinoise d’1 million d’habitants, un échange d’étudiants, des cadres, des entreprises chinoises, pour préfigurer ce qui va se passer dans toute l’Europe. Le monde est ouvert, la globalisation est en marche, il ne faut pas rester dans nos vallées étriquées en regardant notre nombril. Il ne faut pas regarder que les Vosges ou la Lorraine ou l’Europe ; il faut tout de suite être les premiers et les meilleurs.

2. Le tourisme est très sous-développé : peu de commerçants, d’hôtels, de professionnels sont tournés vers l’accueil, vers les richesses naturelles. Nos forêts, nos rivières, nos paysages, notre architecture, notre cathédrale, notre musée Braque : le tourisme devrait prendre naissance ici. Jusqu’à présent cela était mal considéré. Mais si nous vivons repliés sur nous-même, on mourra.

3. Les services à la personne : avec l’augmentation de l’espérance de vie, il y a beaucoup de personnes âgées. Pour les accompagner, nous avons besoin d’emplois qualifiés et formés. Nous prévoyons ainsi un nouveau centre de retraite qui accueillera dans de très bonnes conditions des personnes âgées. Un centre pour les handicapés qui fait le pendant de Turbulences, initié par ma femme il y a 17 ans, prolongé par Mosaïque. 

4. Le service aux entreprises : il faut développer le très haut débit internet, il faut se battre tous les jours avec une épée dans chaque main pour forcer les opérateurs téléphoniques à faire le haut débit. France Télécom a signé avec nous le très haut débit pour les entreprises. J’ai par exemple une imprimerie que j’ai amenée à s’installer à St-Dié, cette imprimerie a besoin du très haut débit sans quoi elle ne s’installera pas. Donc je transmets tout ça à France Télécom, j’interviens, je négocie, c’est compliqué de faire bouger un mastodonte ! Mais ça se fera cette année. 

5. Développer le service public : j’ai transformé l’hôpital en l’inscrivant dans le plan Hôpital 2007, 87 millions d’euros de travaux ont été investis, c’est aujourd’hui le plus neuf et le plus moderne de tout l’est de la France. Nous sommes aussi la 2ème ville sportive de France, désignée par le journal l’Equipe et le Comité Olympique français, par le nombre de licenciés et la qualité des équipements, l’animation, les clubs. 

6. La culture : on a rénové l’espace Georges Sadoul, sur sa qualité d’acoustique, il est désormais inscrit dans Lorraine en scènes, un programme régional qui nous permet d’accueillir des artistes et des troupes différents. Dans 4-5 mois c’est l’achèvement de la NEF, une ancienne usine convertie au début de l’automne, c’est une salle de travail, d’animation et de recherche.

Vous venez de réaliser le DOB (Débat d’Orientation Budgétaire), comment allez vous réaliser les investissements pour la ville ?

Il y a un effort national à faire pour rétablir les comptes publics, cet effort nous le faisons. L’Etat nous demande beaucoup, depuis Nicolas Sarkozy la dotation globale de fonctionnement, le concours de l’Etat à la participation, n’a pas évolué. Aujourd’hui, le gouvernement Ayrault nous permet de savoir où on va : le redressement des comptes du pays. On y participe mais on sait que ça va être difficile, ça va nous obliger à de nouvelles économies. On a serré la gestion de façon très rigoureuse, si bien qu’aujourd’hui l’évolution de nos frais de fonctionnement est plus faible que l’inflation. Ce qui veut dire que tous les ans nous diminuons en valeur réelle les dépenses de fonctionnement. Le pendant, c’est que nous donnons des marges de manoeuvre au service publique dont je parlais tout à l’heure. Nous avons une ORU (Opération de Renouvellement Urbain), la voirie de l’Orne et de Saint-Roch.

En réduisant le train de vie de la ville, on se dégage des marges de manoeuvre qui permettent d’investir. Cette année, nous allons investir sans emprunter, très peu de ville le font. Tous nos investissements sont gagés par les économies que nous avons faites. Il n’y a pas un seul emprunt nouveau. En 2014 ce sera pareil. Investir sans emprunter c’est quand même magnifique ! C’est-à-dire qu’on utilise l’excèdent de la section de fonctionnement par les économies qu’on y fait pour financer l’investissement. 

Malgré tout, vous évoquez la possibilité de diminuer la qualité des services publics en raison de la baisse des dotations de l’Etat. 

Si on va trop vite et trop fort dans l’effort qui nous est demandé par l’Etat, on sera obligé de supprimer certains services publics. Lesquels je ne sais pas, mais au moins de les réduire. Les priorités sont les transports publics qui sont très peu chers (20cts pour toute une ligne de 7km), les animations, la culture, l’école qui est une priorité (nous investissons constamment pour les rénover).

L’intercommunalité

Point d’achoppement politique, la réalisation d’une intercommunalité avec les communes avoisinantes. Pourquoi ce projet est longtemps resté dans les cartons ?

L’intercommunalité je la propose depuis 25 ans, je suis l’auteur de la loi du 6 février 1992 qui indiquait que les réalisations faites dans les six mois après la promulgation de cette loi donnaient des subventions très fortes. Pour Saint-Dié, je les ai eues par le contrat de Ville : 300 millions de francs de subvention, et les villes qui auraient été avec nous dans l’intercommunalité auraient reçu 50 millions de francs. C’est-à-dire Ste-Marguerite, St-Michel, Taintrux, La Voivre, Saulcy etc. Mais elles n’ont pas voulues parce qu’elles ne voulaient pas se marier avec St-Dié, aujourd’hui elles y sont obligées, la loi les obligent avec ceci de différent, c’est le Préfet qui décide du périmètre. 

Je pense qu’il faut qu’on ait une politique de zone économique, une politique commune de l’aménagement de l’espace, on n’a toujours pas de SCOT, on n’a toujours pas d’urbanisme en commun, on attend que la loi nous force, que les préfets nous obligent à faire des choses qu’on aurait pu faire librement il y a 25 ans. Donc là c’est un scandale, qui résulte du cassage de l’intercom par le Conseil général, et depuis qu’il est élu par le député Gérard Cherpion qui a réalisé une casse de l’intercom, sciemment, en conseillant aux communes de ne jamais travailler avec nous. Sans intercom on va tous mourir ! Ils ont préféré tous mourir plutôt que de s’allier avec un socialiste. Ils s’en mordent les doigts. Il n’y a pas de PLU (Plan Local d’Urbanisme), l’urbanisme est figé, ils ne peuvent plus construire une nouvelle maison sans avoir à demander une autorisation. 

Gérard Cherpion s’est évertué à passer partout pour dire il ne faut rien faire avec Christian Pierret. C’est quelqu’un de très néfaste pour la vie publique de la région. Il nous a fait prendre 20 ans de retard dans l’intercommunalité. Ce sont les pauvres qui vont le payer, les gens qui sont au chômage, ceux payés au SMIC qui vont payer tout ce que ces politiciens néfastes ont fait. Ils ont détruit leur territoire, je vous le dis franchement.

Quel périmètre donneriez-vous à cette intercommunalité ?

Moi je verrai un périmètre logique : la vallée de la Meurthe, la vallée du Rabeaudeau, et quelques vallées adjacentes. Toutes les vallées textiles et papetières en résumé. On a les mêmes entreprises, les mêmes ouvriers. Il y a des gens de Raon-l’Etape qui travaillent à St-Dié et Vice et versa. 

Si cette intercommunalité voit le jour, voudriez-vous faire partie de sa gouvernance ?

Je ne suis pas candidat, l’intercom choisira un maire ou un adjoint d’une petite commune et qui sera à sa tête. Et ce sera très bien, pour bien montrer que la ville centre ne veut manger personne. A eux de choisir la vie ou la mort, et j’espère qu’ils organiseront la vie. Je suis optimiste. Je ne veux rien confisquer en terme de pouvoir, on ne cherchera pas à le contraindre et à les dominer. La seule règle c’est l’intérêt public. C’est notre devise. 

Justement comme vous défendez cet intérêt public, pourquoi vous faire attaquer, en raison de votre carte politique, comme sur Aqua Nova ?

Aqua Nova c’est une innovation fantastique, je fais investir des entreprises privées au profit du service public. Je fais un établissement qui ne sera pas une piscine mais à la base d’une politique touristique. Il y aura sept bassins et toute une politique commerciale sur la région. Les commerçants et artisans vont bénéficier de cet effet d’entrainement. Ils sont contre parce que c’est nouveau juridiquement, ça s’appelle un PPP (Partenariat Public Privé), pour lequel nous avons eu un prix national décerné par l’Etat. A croire que ce qui est vraiment intelligent heurte nos adversaires politiques. Le Déodatien ne débourse pas un sou puisque les subventions viennent de la Région, de l’Etat, de l’Europe, d’actifs de vieux terrains et de vieilles maisons qui ne servaient à rien. C’est une bonne idée de faire financer par les autres ce qui va servir au service public. Et permettre aux familles de s’amuser. Ce sera le seul spot de plongée de 10 mètres avec bouteilles de la région.

Cette attaque est quand même le scandale du siècle de la part mes adversaires qui proposaient un Zénith, qui forcément serait déficitaire ici car il n’y a pas assez de population, et qui coûte 50-60 millions pour être construit et est déficitaire de 5-7 millions par an ! Et men maintenant ils sont contre un atout touristique pour la Ville comme Nova America.

Vous allez emmener la presse visiter prochainement une structure équivalente à proximité de Paris. Pourquoi ce déplacement ? 

Dans ce pôle aquatique proche de Paris on trouve des bassins très novateurs en acier inoxydable, sans entretien, qui tiennent 40 ou 50 ans, qui sont très bons pour la santé, car il n’y a pas de bactéries qui s’y logent, il n’y  pas de joints qui s’abîment. Des effets de lumière, inusables, très solides. Je veux montrer comment on peut gérer un établissement technologiquement en avance, très développement durable, très bien isolé, ne consommant que peu d’énergie, faisant des économies partout en termes de gestion. 

C’est aussi une volonté de montrer qu’après le temps du débat, on arrive dans une phase concrète ?

Il y a un dialogue compétitif qui dure plusieurs moi dans le cadre du PPP, dont j’ai rendu compte à chaque séance du conseil municipal, ça c’est vraiment un processus très démocratique. On me le reprochait : vous parlez encore de Nova America ! Les mêmes qui me disaient quelques minutes plus tard que je ne suis pas démocrate ! Effectivement je faisais le point du débat de Nova America à chaque séance du conseil. Ensuite, je prenais soin d’expliquer ce qu’est un PPP (déjà appliqué pour la gendarmerie de Neufchâteau, le commissariat de St-Dié…) Ça attire le regard, tout ce qui attire le regard sur St-Dié est bien. C’est la deuxième ville des Vosges pour la population, mais la première par son dynamisme et sa capacité d’innover. 

A propos, comment situez-vous Saint-Dié-des-Vosges dans le département alors ?

Capitale de la montagne vosgienne. Capitale mondiale de la géographie c’est vrai par le FIG (Festival International de Géographie). On est la ville la plus dynamique en terme d’innovation. Le Cirtes a un rayonnement mondial, on exporte en Chine, en République Sud Africaine, en Inde… Les brevets ici sont mondiaux. Notre seul débouché c’est d’être capitale de quelque chose qui compte dans la bataille de la mondialisation. On est engagé dans une guerre où ce ne sont pas des bisounours qui se bécotent ! C’est une guerre au couteau pour la vie, et nous devons être les premiers pour gagner. C’est ce qu’il faut faire. Ce genre de propos pourrait effrayer, mais c’est ou l’offensive, la dynamique et l’innovation, ou la mort.

A présent, une question que nous posons à tous les élus que nous rencontrons. A l’approche des élections municipales, avez-vous décidé si vous alliez vous représenter ?

Rien n’indique que je ne me présenterai pas, on est un an avant, je ne veux pas transformer la période qui nous sépare de l’élection en période pré-électorale. Je réserve ma réponse officielle aux dernières semaines qui précéderont l’élection. 

Vous faites partie de ces élus qui conservent une activité professionnelle en parallèle de leur mandat. Pourquoi ?

L’activité professionnelle elle est bien nécessaire pour vivre avec les gens. Si je suis dans la tour d’ivoire de mon bureau, je ne vois pas autant la vie que je la vois en étant immergé dans la bataille économique. J’ai souvent changé de profession dans la vie, j’ai été haut fonctionnaire, vice-président du groupe Accor, avocat, j’ai créé des entreprises, j’ai été membre de plusieurs entreprises très innovantes. Bref je suis actif, et c’est en étant actif qu’on est un bon élu. L’élu qui ne reste que le professionnel de l’élection se coupe forcément du peuple. Il se coupe de la réalité économique. En ce moment, il ne faut pas avoir les deux pieds dans le même sabot, comme on dit en Lorraine ! Sinon c’est accepter le déclin. Il faut aussi savoir travailler en équipe. 

Il y aussi le non-cumul auquel je suis attaché, c’est un engagement que François Hollande veut que l’on tienne. Et que l’on tiendra. Un homme un mandat. Depuis le temps qu’on le dit, il faut le faire. 

Tous les élus devraient donc faire comme vous ?

Oui. Sauf les parlementaires, qui doivent être indépendants dans leur vote et donc être exempté d’activité professionnelle. 

Comment réussissez-vous à tenir les deux activités ensemble ?

Il faut savoir s’organiser et travailler vite. Tout le monde n’est pas capable de faire un vrai métier et être un vrai élu. J’ai la chance de savoir le faire. 

Politique nationale

En 2011, vous aviez proposé votre candidature lors des primaires socialistes, mais vous n’êtes pas allé au bout de la démarche. Comment vous revoyez ce moment de votre parcours politique ?

Pour les primaires, on n’a pas voulu reconnaître les signatures que j’avais. J’avais des idées à défendre que je défends toujours. Dans mon livre ” Refusons le déclin ” il y a des réponses que le Gouvernent a apporté. Je suis content d’avoir été compris.  

Je me situe clairement dans une ligne sociale démocrate affirmée. Je suis proche de la sociale démocratie des pays d’Europe du Nord

…Vous vous situez quand même dans le parti socialiste ?

Autant que Tony Blair ou Gérard Schröder l’étaient dans leurs partis. Ou Versani en Italie (ndlr : le leader du centre gauche). Le socialisme de l’avenir, c’est la sociale démocratie et je suis dans ce courant-là. 

Si vous aviez été élu président de la République, auriez-vous fait les choses différemment que François Hollande ?

Le président rencontre les difficultés d’une crise accrue. La réalité d’une concurrence infra-européenne très forte. C’est un contexte très difficile. Le débat sur la croissance est en route, c’est la juste orientation. Il faut tout ordonner à la croissance. Le vrai problème des gens c’est moins les questions de société (avec des petites nuances sur ce qui s’est passé ces derniers mois) que de faire en sorte que la croissance maximum réduise le chômage. François Hollande fait le maximum.

Il faudra passer par une phase où on sert les écrous. Le legs Sarkozy pèse toujours. Quand j’étais au gouvernement, nous avions 62 % de dette par rapport au PIB. Aujourd’hui on est à 89 % ! Entre les deux, il y a eu les gouvernements Raffarin et le quinquennat de Sarkozy. La dette est devenue le 2ème budget de l’Etat ! François Hollande et Jean-Marc Ayrault font face à une situation extrêmement dure, d’une politique du laisser-aller de Nicolas Sarkozy. Il était expert en communication mais aussi pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Résultat : la France est au bord du gouffre. C’est à nous de redresser la situation.

Deux questions d’actualité pour finir : allez-vous appliquer la réforme des rythmes scolaires voulue par Vincent Peillon ?

Nous l’appliquerons dès la rentrée 2013. C’est une réforme lourde, même si le ministre s’est rendu compte qu’on ne pouvait pas aller aussi vite qu’il le souhaitait. Par exemple le BAFA, il n’y en pas assez ! On va faire avec les moyens que nous avons. Ça coûtera moins cher que je ne le craignais, mais néanmoins ce sera un effort financier. 

Enfin, ent tant qu’ancien ministre de la consommation, quel est votre point de vue sur le scandale alimentaire de la viande qui accapare l’actualité ces derniers jours ?

Je pense que la vigilance des organismes qui surveillent sont parfois débordés ou trompés. Les fonctionnaires font du mieux qu’ils peuvent, ce sont des experts, mais il peut y avoir des accidents. On a fait quand même beaucoup de progrès depuis la période la vache folle sur la traçabilité et la surveillance. Mais il y a encore des marches à franchir. Il ne faut pas du l’appât du profit immédiat empêche la régulation par des organismes indépendants et responsables.

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